Organiser des ateliers « au jardin », « à la cuisine », « au marché » pour des publics en situation de précarité tel est le projet transdisciplinaire d’Aliment’…Terre.
En Région Auvergne-Rhône-Alpes, en 2017, 36 ateliers ont été organisés avec de nombreux partenaires du domaine social et de la santé, ainsi que 9 journées interprofessionnelles.
la cuisine, le jardin, les légumes, la terre « nourricière » sont sources de liens avec l’Environnement ET entre « toutes » les personnes.
Les animations sont diverses pour sensibiliser à l’équilibre nutritif, : « fruits et légumes de saison, activités extérieures, bien être du corps, recette bio pas chère et nutritive, recette végétarienne, aromatique pour limiter le sel, zéro phyto et relation à la santé, plantes sauvage et comestibles, semis bio d’hiver, autoproduction et connaissances des légumes, lien social, culture culinaires, culture alimentaires, diversification alimentaire, cuisiner avec des produits frais et de proximité, goûter les choses simples et saines du jardin biologique ».
250 personnes ont participé aux ateliers et 180 professionnels ont découvert la méthode transdisciplinaire. Pour plus d’information sur la méthode : lien vers la partie Guide Aliment…Terre.
Les CPIE vont à la rencontre des publics pour les sensibiliser et les accompagner au changement en matière d’alimentation.
Agate CPIE de Savoie dispose d’un Vélo Cuisine, outil mobile, qui permet d’animer des ateliers en tous lieux. Des cartes « de points d’approvisionnement en produits locaux » , à la production de « smoothies », les outils sont divers.
Les CPIE accompagnent différents acteurs pour favoriser le recours à une alimentation durable (saine, locale et de qualité). Ces acteurs sont très divers (cuisiniers de restauration collective, convives de cantines d’établissements scolaires, travailleurs sociaux…). L’accompagnement au changement de comportement accompagne la réflexion des éducatrices et éducateurs à l’environnement et au développement durable (EEDD) de l’URCPIE depuis plusieurs années, appuyées par une psychologue sociale. En 2019 et 2020, elles se sont interrogées sur les spécificités liées au changement de l’alimentation. En croisant ces expériences avec le regard d’une psychologue sociale, quelques pistes ont été proposées , pour interroger le comportement avant de le changer, pour appréhender les freins et les leviers et mieux accompagner le changement de comportement alimentaire.
Le fruit de leur travail est synthétisé dans la note de synthèse « Accompagner au changement de comportement alimentaire ».
Dans la continuité, le CPIE des Monts du Pilat a conçu l’outil « Je voudrais mais » qui permet d’animer des séances avec des publics pour s’interroger sur ses pratiques de consommation alimentaire, sur les problématiques d’un territoire et de ses mangeur.euse.s, ses besoins, et ses manques.
Le réseau des CPIE se mobilise pour déployer Phénoclim en région Auvergne-Rhône-Alpes. Phénoclim est un programme de sciences participatives mis en place par le CREA (Centre de Recherche sur les Ecosystèmes d’Altitude basé à Chamonix Mont-Blanc) qui invite les habitants des différents massifs montagneux de France à mesurer l’impact du changement climatique sur la faune et la flore locales, en les faisant participer à la collecte de données sur la phénologie. La phénologie est l’étude de l’apparition d’événements périodiques dans le monde du vivant et déterminés par les variations saisonnières du climat, chez les végétaux (débourrement, floraison, feuillaison, maturité du fruit, changement de couleur des feuilles…) mais aussi chez les animaux (nidification, arrivée des oiseaux migrateurs, sortie des marmottes, stades larvaires chez les insectes, période de reproduction…). Ces phénomènes saisonniers récurrents sont de très bons indicateurs du réchauffement climatique, en effet la température en est un facteur déterminant. Ainsi les données collectées ont permis au CREA de montrer qu’en 10 ans, la date d’ouverture des bourgeons du frêne a avancé de 6 jours alors que celle de l’ouverture des bourgeons de l’épicéa a été retardée de 8 jours. Cette avancée de la connaissance a été permise grâce à la communauté des bénévoles qui acquiert des données sur une longe période et sur une très large région aux climats variés.
